UN SENS OUBLIE
L’odorat est souvent sous-estimé, pourtant il constitue l'un des leviers les plus puissants pour équilibrer le cerveau et le corps. Il influence directement notre état émotionnel, nos facultés cognitives et notre bien-être global.
Aujourd’hui, la science redécouvre l'impact profond des odeurs sur la santé mentale et physique. L’olfaction n'est pas seulement un sens, c'est une porte d'entrée vers la régénération et la transformation.
Neuroplasticité & l’odorat: un moteur de régénération cérébrale
Le cerveau possède une capacité fascinante à se transformer tout au long de la vie : c’est ce que l'on appelle la neuroplasticité. Cette capacité d’adaptation est essentielle pour l’apprentissage, la mémoire et la gestion des émotions. L’odorat joue un rôle clé dans ce processus, car il active certaines structures cérébrales qui favorisent la création et le renforcement des connexions neuronales.
Le bulbe olfactif, directement relié au cortex cérébral et au système limbique, est l’un des premiers relais sensoriels du cerveau. Chaque odeur perçue stimule une réaction immédiate, influençant ainsi les réseaux neuronaux liés aux souvenirs, aux émotions et à la cognition. Cette interaction constante entre l’olfaction et le cerveau favorise la plasticité cérébrale, permettant à notre esprit de rester flexible et réactif face aux changements et aux apprentissages.
Des études ont démontré que l’entraînement olfactif peut améliorer la récupération après des lésions cérébrales et ralentir le déclin cognitif lié à l'âge ou aux maladies neurodégénératives comme Alzheimer. En stimulant régulièrement l’odorat, on favorise l’entretien et la régénération des circuits neuronaux, renforçant ainsi les capacités cognitives et émotionnelles.
Mémoire et concentration : l'olfaction comme stimulant cognitif
Chaque odeur est un ancrage sensoriel puissant. Elle est enregistrée dans notre cerveau avec une émotion et un souvenir. Ce lien direct avec l’hippocampe (centre de la mémoire) et l’amygdale (centre des émotions) en fait un outil de choix pour renforcer notre résilience cognitive et notre capacité d’apprentissage.
Un entraînement olfactif régulier permet de stimuler ces zones et d'améliorer la concentration, la rétention d'informations et la rapidité de réflexion.
Énergie et motivation
L'odorat peut aussi être un puissant moteur de motivation et d'énergie. Certaines senteurs ont la capacité d’activer la libération de dopamine, l'hormone associée à la motivation et au plaisir.
Parmi les plus efficaces, on retrouve :
Les agrumes (citron, orange, pamplemousse) : stimulent la vigilance et la bonne humeur.
La menthe poivrée : renforce la concentration et combat la fatigue mentale.
Le romarin : améliore la mémoire et booste l'activité cérébrale.
Un simple geste, comme respirer une huile essentielle, peut insuffler un regain d’énergie immédiat.
Un point essentiel : il faut aimer l’odeur pour qu’elle fonctionne ! Le cas contraire, il peut déréguler. Un doudou olfactif est capable de stimuler ces neurotransmetteurs.
Régulation du stress chronique, de l'anxiété
L’odorat est directement relié au système limbique, la partie du cerveau qui régule nos émotions et notre stress.
Certaines senteurs sont reconnues pour leur effet calmant sur le système nerveux :
Lavande et Magnolia : diminuent le cortisol et favorise la relaxation profonde.
Orange douce : aide à réduire l’anxiété et apporte une sensation de sécurité.
Camomille romaine : connue pour leurs effets apaisants sur les tensions émotionnelles.
Un point essentiel : il faut aimer l’odeur pour qu’elle fonctionne ! C'est ce qui explique la puissance du doudou olfactif, un parfum rassurant qui agit instantanément sur le cerveau.
Rééducation et Réparation du Cerveau
L'odorat est également utilisé en médecine pour aider à la récupération cérébrale. L'entraînement olfactif est reconnu pour :
✔ Réactiver les récepteurs olfactifs après une perte d’odorat (anosmie).
✔ Stimuler la neuroplasticité et ralentir les maladies neurodégénératives comme Alzheimer et Parkinson.
Si vous observez des troubles de la mémoire ou de la concentration, commencez un entraînement olfactif dès aujourd'hui pour stimuler votre cerveau et préserver ses fonctions cognitives.
UN EXERCICE POUR LANCER LA NEUROGENESE
Prenez 4 à 6 odeurs naturelles (huiles essentielles, épices, café, herbes aromatiques).
Sentez-les à l’aveugle et concentrez-vous sur les sensations qu’elles provoquent.
Pratiquez régulièrement (3 semaines à 6 mois) pour ancrer les bienfaits sur votre cerveau.
POURQUOI SENTIR A L'AVEUGLE?
Sentir à l’aveugle est encore plus puissant, car :
Votre cerveau doit traiter l’information sans l’aide de la vue. La vision analyse et catégorise trop rapidement, ce qui nous maintient dans le mental. En supprimant cet appui, on accède à une perception plus brute et authentique.
Cela engage la mémoire du corps, ou la mémoire procédurale, favorisant la reconnexion corps-cerveau. Quand on sent une odeur, notre cerveau ne se contente pas de l’identifier. Il active automatiquement une mémoire sensorielle liée à des expériences passées. Cette mémoire est souvent inconsciente et ancrée dans le corps. Ces réactions sont corporelles avant d’être mentales. C’est ce qui fait dire que le corps se souvient, même quand l’esprit a oublié.
L’absence de repères visuels amplifie l’expérience sensorielle, permettant une meilleure intégration des odeurs et de leurs effets sur notre système nerveux
Votre odorat est un levier puissant pour rétablir le dialogue entre votre corps et votre cerveau et et préserver votre équilibre et votre santé. Ne le sous-estimez pas.
TRAVAILLONS ENSEMBLE!

“Lecture Olfactive Intuitive”, une expérience sensorielle d’1H15 pour rechercher votre doudou olfactif
“Chaos en Etoile”: un programme de 4 mois pour se libérer de l’anxiété/trauma et affirmer votre leadership avec la neurobiologie.
En présentiel chez Spirited à Biarritz et en visio.
J’offre -20% jusqu’au 28 Février 2025 . Lien en bio et www.polysensorielle.com
SOURCE:
Lledo, P. M., et al.
Wilson, D. A., & Stevenson, R. J.
Herz, R. S. (2009).
Hummel, T., et al. (2009)
Ilmberger, J., et al. (2001)
Wilson, D. A., & Sullivan, R. M.
Levine and Van der Kolk
Comments